Le bijou, pour moi, se classe dans l’une ou l’autre de deux catégories : le bijou vecteur, celui qui est porteur de sens, ou le bijou catalyseur, celui qui aide au développement de sentiments spécifiques chez la personne qui le porte, ne serait-ce que de se sentir désirable. Ma pratique artistique reflète cette philosophie : je crée des pièces qui visent à fusionner ces groupes en véhiculant un message, une histoire, tout en révélant une émotion chez les gens. Je continue d'explorer également des méthodes pour concevoir des bijoux polyvalents voire utilitaires, que ce soit simplement parce qu'ils sont réversibles ou parce qu'ils peuvent avoir une autre utilité que d’être portés. Notamment, je compte développer une ligne de pièces qui pourront servir à l’aromathérapie.

​

La joaillerie classique, bien qu’impressionnante, m’ennuie : je préfère un art plus proche de la majorité plutôt que de l’élite. J'exprime donc toute mon obsession pour les contrastes, pour la texture et pour l’asymétrie dans une esthétique qui marie force et douceur. Ainsi, mes pièces arborent couramment une allure brute par une finition oxydée rehaussée de brillance tandis que les formes, le plus souvent fluides et organiques, offrent une délicatesse inattendue. Ma manière d’aborder une thématique est tantôt engagée, tantôt profondément personnelle et intime.

​

L'environnement est au coeur de mes préoccupations, aussi bien en tant que personne qu'en tant qu'artiste. J'essaie constamment d'améliorer ma pratique de sorte qu'elle soit aussi environnementale et éthique que possible. L'utilisation de déchets post-consommation pour les incorporer dans mes créations directement ou indirectement, comme c'est le cas avec la collection Perlée, est l'une de mes manières d'y arriver.